Risques et conséquences d’un retraitement inadéquat des dispositifs médicaux

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Les infections nosocomiales sont une préoccupation majeure en ophtalmologie. Les infections nosocomiales sont des infections que les patients peuvent contracter dans un établissement de santé alors qu’ils sont traités pour d’autres pathologies. Ces infections n’étaient pas en incubation au moment de l’admission. Les infections nosocomiales font peser une charge financière considérable sur les systèmes de santé. Surtout, elles engendrent des souffrances inutiles et des coûts excessifs pour les patients et leurs familles.

Les épidémies nosocomiales ophtalmiques sont souvent associées aux adénovirus de types 8 et 19 et au virus Herpès simplex (VHS). Les prismes de tonomètre et d’autres équipements ophtalmiques ont été identifiés comme sources de telles épidémies1.

De nombreuses études ont été réalisées pour évaluer si les pratiques actuelles de décontamination sont suffisantes pour réduire le risque de contamination croisée. Les résultats ont montré que les solutions de désinfection couramment utilisées, comme le peroxyde d’hydrogène (3 %), le peroxyde d’hydrogène accéléré (0,5 %) et les composés d’ammonium quaternaire (CAQ), ne sont pas efficaces contre les adénovirus2. Les adénovirus sont l’une des principales causes de conjonctivite virale et la cause de la kératoconjonctivite épidémique (EKC). Une autre publication a conclu que des adénovirus ont été retrouvés sur des dispositifs ophtalmiques 9 jours après leur désinfection à l’alcool3.

Il suffit d’un seul dispositif mal désinfecté pour mettre en danger les patients et le personnel de santé. Par conséquent, il est essentiel de choisir un désinfectant efficace contre les adénovirus et autres micro-organismes préoccupants en ophtalmologie tels que :

Acanthamoeba keratitis

 

Pseudomonas aeruginosa est un pathogène Gram négatif polyvalent pouvant causer un large éventail d’infections. C’est l’agent causal le plus courant des kératites bactériennes associées à l’utilisation de lentilles de contact. Les infections cornéennes à P. aeruginosa ont souvent de mauvais résultats cliniques et peuvent entraîner des traitements longs et coûteux4.

Kératoconjonctivite adénovirale épidémique

 

Acanthamoeba est une minuscule amibe (organisme vivant unicellulaire) qui provoque la kératite à Acanthamoeba5, ou KA. La kératose actinique est une infection rare, mais grave, de l’œil qui peut entraîner une perte de vision permanente ou la cécité.
Vue à la lampe à fente d’une endophtalmie Candida albicans, Fusarium solani et certaines espèces d’Aspergillus sont des exemples de champignons pouvant causer des kératites fongiques6.

 

Références :

1. https://www.aaojournal.org/action/showPdf?pii=S0161-6420%2817%2931677-9
2. https://journals.asm.org/doi/pdf/10.1128/AAC.50.4.1419-1424.2006
3. https://www.cdc.gov/mmwr/preview/mmwrhtml/mm6232a1.htm
4. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31750813/%23:~:text=Pseudomonas%20aeruginosa%2C%20a%20versatile%20Gram,in%20long%20and%20costly%20treatments.
5. https://www.cdc.gov/contactlenses/parasitic-keratitis.html
6. https://www.cdc.gov/contactlenses/fungal-keratitis.html