Les défis du retraitement en ophtalmologie

La pratique de l’ophtalmologie est imprévisible et dynamique. Cela va de la prescription de lentilles et du traitement médical standard aux manipulations chirurgicales les plus délicates et les plus précises. Au cours d’une semaine de travail typique, les ophtalmologistes peuvent voir plus de 100 patients et effectuer au moins trois interventions chirurgicales majeures1.

La prévention et le contrôle des infections constituent un élément fondamental de l’infrastructure plus large nécessaire à une pratique ophtalmique sûre. Différents types de dispositifs sont utilisés en ophtalmologie; chaque utilisation prévue est associée à une catégorie de risque. Pour garantir la sécurité du prochain patient, les ophtalmologistes trouvent des conseils dans la classification de Spaulding (tableau 1), un cadre qui aide à choisir le niveau de désinfection approprié en fonction de la catégorie de risque de l’utilisation prévue.

 

Tableau 1. La classification de Spaulding (1968) a été développée par le Dr Earle H. Spaulding.

Ce schéma de classification définit la manière dont un article (par exemple, un dispositif médical) doit être désinfecté en fonction de son utilisation prévue.

 

Sur la base de cette classification, qui a été adoptée par la norme canadienne sur le retraitement des dispositifs médicaux, les dispositifs médicaux ophtalmiques qui entrent en contact avec la surface de l’œil sont classés dans la catégorie des risques semi-critiques et il est donc recommandé de procéder à une désinfection de haut niveau systématique.

Une étude comparative nationale montre qu’en dépit d’un consensus sur le niveau approprié de désinfection en ophtalmologie, il existe un désaccord sur les solutions recommandées entre les différentes juridictions au Canada en raison de l’absence d’une solution appropriée2.

Outre la norme de retraitement appropriée, la solution doit également être fonctionnelle pour le flux de travail; en ophtalmologie, la fonctionnalité comprend la rapidité, la prise en compte de la taille du dispositif et la compatibilité avec les matériaux du dispositif. Les solutions les plus courantes ne répondent pas à tous les critères; les trempages chimiques ralentissent la rotation des appareils et peuvent les endommager. De nombreuses solutions d’essuyage manquent d’efficacité microbiologique.

Tous ces éléments font que les prestataires de soins de santé sont confrontés à un dilemme difficile lorsqu’ils doivent choisir une solution appropriée. Les options disponibles sont limitées et posent un défi important aux ophtalmologistes pour maintenir le flux de travail et simultanément aux équipes de contrôle des infections pour poursuivre les meilleures pratiques.

Jusqu’à présent, il n’existait pas de solution permettant de répondre à ces deux intérêts. En 2021, Tristel a reçu l’approbation de Santé Canada pour sa solution de désinfection de haut niveau avec une classification de produit conforme au Règlement canadien sur les instruments médicaux SOR/98-282, Tristel Duo OPH.

 

Références :

1. https://www.aao.org/medical-students/practice-of-ophthalmology
2. https://www.canadianjournalofophthalmology.ca/action/showPdf?pii=S0008-4182%2815%2930095-8

 

Renseignements supplémentaires

Les infections nosocomiales sont une préoccupation majeure en ophtalmologie. Cliquez ici pour en savoir plus sur les risques et les conséquences d’un retraitement inadéquat des dispositifs.

La norme canadienne sur le retraitement des dispositifs médicaux (CAN/CSA-Z314-18) traite du retraitement sûr et efficace des dispositifs et fournitures médicaux.