Point sur les infections associées aux soins (IAS) : causes, risques et prévention

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En Belgique, on parle d’infection associée aux soins (IAS), d’infection nosocomiale ou d’infection hospitalière, lorsqu’une infection survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, préventive, palliative ou éducative) et qu’elle n’était ni présente ni en incubation au début des soins.1 Les IAS menacent la sécurité des patients, mais aussi celle des soignants et des visiteurs.

En 2022, la prévalence des patients belges présentant au moins une infection associée aux soins était de 9,2%.2

On estime qu’environ 2 600 décès belges par an sont imputables aux infections nosocomiales.3 Une surmortalité qui cause plus de victimes que les accidents de la route.1

On estime que le prolongement des séjours hospitaliers coûte près de 400 millions d’euros par an à la collectivité.3

Les IAS ont un impact significatif sur les patients et leurs familles.

Les IAS augmentent la résistance aux antimicrobiens.

En Belgique, les infections associées aux soins les plus courantes sont les infections des plaies postopératoires, les infections des voies urinaires après cathétérisme, les pneumonies après ventilation (intubation) et les septicémies après utilisation prolongée de cathéters.4

Chez les patients belges atteints d’IAS, de nombreux germes peuvent être impliqués, mais les plus fréquents sont Escherichia coli (17 %), Staphylococcus aureus (11 %) et Klebsiella pneumoniae (10 %).5

Interventions médicales

Les IAS peuvent survenir directement à la suite d’actes médicaux ou chirurgicaux. Par exemple, lors de la pose de cathéters, de voies intraveineuses, de la ventilation mécanique ou à travers les plaies opératoires.6

Environnements de soins contaminés

Des protocoles de nettoyage et de désinfection inadaptés favorisent la persistance de pathogènes sur les surfaces et équipements médicaux, qui deviennent alors des sources de transmission.

Transmission par les soignants

Une hygiène des mains insuffisante ou une mauvaise utilisation des équipements de protection individuelle (EPI) peuvent entraîner des contaminations croisées entre patients.6

Vulnérabilité des patients

Les personnes immunodéprimées (âge, maladie, traitements lourds) sont plus vulnérables face aux infections. Les séjours hospitaliers prolongés et le recours fréquent aux antibiotiques renforcent également cette susceptibilité.

  • Contact direct : entre patients, soignants ou via des surfaces souillées.
  • Dispositifs médicaux : par l’intermédiaire de dispositifs réutilisables tels que les sondes d’échographie endocavitaires ou les endoscopes.
  • Voie oro-fécale : notamment pour les infections dues à Clostridioides difficile.
  • Voie aérienne : en particulier dans les espaces mal ventilés.

Les IAS sont responsables de septicémies, de défaillances d’organes, et d’une surmortalité.

En Belgique, on estime que les IAS génèrent un surcoût de près de 400 millions d’euros par an.3

Les IAS s’inscrivent dans un contexte de résistance bactérienne croissante, facteur de complications et de coûts.

La prévention repose sur un socle de précautions standard (hygiène des mains, EPI, gestion des expositions) et de procédures de nettoyage et désinfection robustes, adaptées aux risques.

Comment bien choisir son désinfectant pour lutter contre les IAS ?

Efficacité sporicide

Assurez-vous que votre désinfectant est efficace contre les spores bactériennes. Un moyen simple de le vérifier : il passe les normes EN 17126 et EN 17846, sur les souches C. diff, B. subtilis et B. cereus.

Simplicité d’emploi

Un seul taux de dilution et un seul temps de contact réduisent les erreurs d’utilisation et améliorent l’adhérence aux protocoles.

Alignement réglementaire et recommandations

Harmonisez vos procédures (nettoyage, désinfection, traçabilité) avec les référentiels nationaux (Sciensano, SPF Santé publique, Belgian Infection Control Society – BICS).

Choisir un désinfectant chimique répondant à ces critères permet de réduire le risque de propagation des infections associées aux soins, de protéger les patients, les soignants ainsi que l’ensemble de la communauté.

Vous souhaitez améliorer vos protocoles de désinfection pour lutter contre les IAS ? Contactez-nous !

Références:

1. SPF Santé publique. (2013). Prévention des infections associées aux soins et maîtrise de la résistance par la promotion de l’hygiène des mains : Campagne nationale belge 2013 – Hôpitaux psychiatriques [Présentation PowerPoint]. SPF Santé publique. https://www.health.belgium.be/fr/prevention-des-infections-associees-aux-soins-et-maitrise-de-la-resistance-par-la-promotion-de

2. Sciensano. (2024, 2 juillet). Étude de prévalence ponctuelle des infections liées aux soins et de l’usage d’antimicrobiens dans les établissements de long séjour (HALT 2021). Sciensano. https://www.sciensano.be/fr/projets/etude-de-prevalence-ponctuelle-des-infections-liees-aux-soins-et-de-lusage-dantimicrobiens-dans-les

3. KCE. (2009, 2 février). Coûts et mortalité engendrés par les infections nosocomiales [Communiqué de presse]. KCE. https://kce.fgov.be/fr/a-propos-de-nous/communique-de-presse/couts-et-mortalite-engendres-par-les-infections-nosocomiales

4. Sciensano. (n.d.). Chiffres — Infection liée aux soins. Sciensano. https://www.sciensano.be/fr/sujets-sante/infection-liee-aux-soins/chiffres

5. Belgique en bonne santé. (2025, 5 mars). Sécurité des soins. Performance du système de santé — Belgium Health Status Report (HSPA). https://www.belgiqueenbonnesante.be/fr/hspa/qualite-des-soins/securite-des-soins

6. NHS England. (n.d.). Healthcare-associated infections. Retrieved August 20, 2025, from https://www.england.nhs.uk/patient-safety/healthcare-associated-infections/